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Sur la route d'Istanbul
Plus nous approchons d'Istanbul,
le trafic devient plus intense mais les routes sont toujours aussi
mauvaises. Les camions commencent à nous taper sur les nerfs.
Heureusement Mohammed, un chauffeur de minibus, s'arrête sans
que nous ne lui ayons rien demandé et propose de nous emmener
en ville dans son minibus, super car la circulation devenait vraiment
démente.
Nous nous retrouvons ainsi en pleine ville du côté
asiatique. Là nous retrouvons Moostee et Alper, 2 jeunes
Turcs que nous connaissons via Internet et qui adorent recevoir
des étrangers chez eux, l'hospitalité quoi!!! Nous
sympathisons beaucoup avec eux et ils sont fiers de nous faire découvrir
leur ville.

Istanbul : le choc de 2 mondes ?
Pour beaucoup, Istanbul est la porte
d'Orient mais pour nous elle sera sans conteste la porte d'Occident.
D'un coup nous avons quitté l'Anatolie profonde et nous sommes
retrouvés dans cette mégalopole qui nous paraît
si moderne...
Il y a plus de femmes voilées à Paris qu'à
Istanbul ! Alors quand on sort des petits villages turcs, ça
choque...
Cette ville a un charme certain, bâtie sur les deux rives
du Bosphore, les incessants allers et retours des ferry sont impressionnants,
les mosquées dominent les collines de la ville et le pont
sur le Bosphore est majestueux. De plus découvrir une ville
avec des autochtones est toujours plus enrichissant. Cela nous permet
aussi de faire une bonne pause après ces routes turques si
fatigantes et si pentues, Maud est contente de mettre le linge dans
une machine plutôt que de le laver elle-même.
Moostee et Alper deviennent vite des amis et nous passons avec eux
un super séjour.

Chez les journalistes
Alper
a contacté un journaliste d'un magazine turc national. Nous
passons donc une matinée à déambuler dans Istanbul
en tandem, à faire des interviews et à présenter
nos photos. On espère pouvoir comprendre le futur article,
car le turc de Matthieu s'est beaucoup amélioré !
Le long de la mer
Nous quittons Istanbul par le mer
pour éviter le trafic et nous nous retrouvons encore du côté
asiatique le long de la mer de Marmara. Il y a un fort vent mais
il semble cette fois ci être dans notre dos ! Par contre les
routes sont toujours aussi mauvaises.
En plus Fends La Bise commence à montrer de nets signes de
fatigue : la chaîne casse encore et après une réparation
de fortune, encore une fois. Nous la raccourcissons donc une nouvelle
fois ! Les petits bruits se multiplient et agacent Maud.
Tous les soirs, nous trouvons un petit coin au bord de la mer pour
bivouaquer (évidemment il faut faire un peu le ménage
des plastiques et papiers volants). Le vent sale n'arrange pas la
santé de Fends la Bise.
La nuit, nous avons du mal à nous endormir avec le vent violent
qui fait vibrer la tente dans tous les sens.

De retour en Europe
Le détroit des Dardanelles
marque le retour final dans l'Europe géographique. Un soir
nous trouvons un petit coin tranquille au bord d'une baie abritée
et pas loin d'un village. Le soir les enfants nous apportent à
tour de rôle, fruits, légumes et fromages. Ils établissent
le contact avec nous avec leur livre d'école d'anglais. Maud
essaye de leur faire comprendre avec ses crayons de couleur, que
l'on rapporte des dessins. On saura enfin que "Tiznek" veut dire
dessin en turc. Mais le lendemain matin, ils ne nous amèneront
pas de dessin !

La frontière
Les derniers kilomètres en
Turquie sont durs avec un vent contre nous, et les petits bruits
qui nous énervent. Le passage de la frontière avec
la Grèce est super puisque nous doublons tous les Turcs habitant
en Europe (et qui sont venus passer leur été en Turquie)
qui nous ont doublés la journée. Eux, ils en ont au
moins pour 2 heures, mais nous avec Fends La Bise, nous passons
comme une lettre à la poste (D'où vient cette expression
car la poste n'est pas vraiment efficace pour nous).
Voilà, nous quittons la terre d'Islam en franchissant le
pont rouge, au loin nous voyons le drapeau de Grèce et celui
de l'Europe...
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