Turquie : dans les grands espaces
 
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Nous continuons donc notre route avec Pouillou notre chiot turc. Un soir, nous arrivons dans un village où les gens nous indiquent l'école pour camper. C'est ça qui est bien pendant les vacances, à défaut d' enfants, l'école est à nous. Quelques enfants, intrigués, viennent voir ces deux étrangers qui ont osé pénétrer dans l'enceinte de leur école avec leur drôle de vélo et un chiot !!
Pouillou dormira au pied de la tente et aura même le droit de goûter aux pâtes du campeur.
Le lendemain matin, pour son quatrième jour, Pouillou monte dans sa sacoche. Après quelques kilomètres, on aperçoit une maison de berger sur la route. Elle nous plaît, on s'approche et on fait comprendre à la famille qu'on a trouvé Pouillou au bord de la route et qu'il sera mieux ici. Ravi le berger semble déjà voir en lui un futur bon chien de garde. Il nous fait visiter les lieux et nous offre le thé.
Puis le moment des séparations arrive, Maud a les larmes aux yeux mais Pouillou fait la sieste à l'ombre... Se rappellera t-il son épopée en tandem ?




Sur le plateau

Nous pédalons sur le plateau d'Anatolie centrale, très aride, le vent y est chaud et les villages rares. Nous avons la route pour nous tous seuls (ce qui est rare en Turquie). Le problème, c'est qu'avec les 42 degrés ambiants, le goudron fond et s'accroche à nos roues...
On devient lourds, ensuite les cailloux se collent aux pneus et bloquent la remorque, puis le goudron gicle sur nous, et qui c'est qui lave après, c'est bibi !!!
Les routes turques sont vraiment mauvaises, même les neuves, on a l'impression qu'ils ont oublié la dernière couche !
Les paysages sont vraiment désolés et on est ravi lorsque l'on dégote une pompe d'irrigation pour nous rafraîchir.
Le seul mystère de ces routes turques, ce sont les sacs de couches culottes usées au bord de la route, parfois dans des endroits perdus, deux ou trois sacs uniquement de couches culottes, et cela pendant tout notre trajet !!!

    

Accueil chez Rassim

Nous arrivons à Sultanhani où se trouve une forteresse, relais pour le passage des caravanes qui servait il y a bien longtemps. Nous rencontrons Rassim le propriétaire d'une auberge camping du coin. Rassim est adorable et parle en plus super bien français, intéressé par notre voyage il nous invite dans son auberge et nous installe dans une belle maison pour nous tous seuls... Merci Rassim
Nous jouerons aussi les entremetteurs en écrivant des mails en anglais à une Hollandaise dont il est tombé amoureux il y a 5 mois et avec laquelle il continue de correspondre sur Internet...


Les accueils turcs

Nous n'avons pas de problème pour nouer le contact avec les Turcs. La première question est toujours "do you speak english ?" chouette on se dit alors, on a trouvé un Turc qui parle anglais ! Pas de bol c'est la seule question qu'il savait poser...
Puis on lui explique comme on peut notre voyage, les pays, le tandem, qu'on a fait 16500 km et qu'on va a Istanbul. Alors là ! lorsqu'on dit Istanbul, le bon Turc s'écrit "A Istanbul en vélo ! " impossible, trop loin trop dur" alors qu'on lui a dit il y a 2 minutes ce qu'on avait déjà fait.
Puis il découvre la carte sur la sacoche de Maud, alors là c'est le comble, il nous refait notre itinéraire comme si nous ne savions pas lire une carte et qu'on était venu jusqu'ici à l'aveuglette, puis nous conseille de passer par les autoroutes !!!
On en rencontre au moins 20 tous les jours et c'est toujours le même scenario...
Puis dans les villages, on entend "Chai, Chai", c'est le thé qu'il faut boire, impossible d'y échapper, Maud commence à devenir allergique.
Un soir dans un hameau, on demande à planter notre tente (qui se dit tchador en turc). Ardal nous invite dans sa maison, il nous installera même une salle de bain dans le salon (comme quoi on devait vraiment sentir mauvais). Il a deux enfants super mignons à qui nous faisons un spectacle de diabolo et qui nous font des dessins.

    

Le Tuz Golu

Au centre même de la Turquie, impressionnant sur la carte, se tient un immense lac de sel. Un soir nous prenons une route qui y mène pour pouvoir y camper. Mais cette partie du lac appartient à une entreprise qui l'exploite, "Interdit de camper". Tant pis, on y passera un bon moment et on installera notre tente près de la guitoune du gardien qui nous proposera une dizaine de fois du thé, puis encore une autre dizaine lorsque ses copains gendarmes débarqueront.
Un des gendarmes, nous croisera d'ailleurs dans le village voisin le lendemain midi, et nous offrira un kebab. Vraiment sympas ces Turcs !



Mohammed le pratiquant

Alors que nous grimpons une côte à la sortie d'une petite ville. Un homme en Renault 12 nous fait de grands signes, c'est Mohammed le jovial, avec son air de Pachtoune afghan, il est impressionnant. Il nous invite à passer la nuit chez lui.
Mohammed est très pratiquant et ne manque pas d'essayer de nous convertir. A l'heure de la prière il se met juste devant nous (il viendra aussi à 5h du mat), nous explique que son frère dirige une école coranique au Pakistan et essaye de nous fourguer un coran en anglais !!!
Matthieu n'aura pas le droit d'entrapercevoir sa femme. Par contre lorsqu'il revient de la douche il surprend Mohammed en train de masser Maud à l'huile d'olive (très pro d'ailleurs), Matthieu aura aussi droit au massage mais se dira quand même "il ne veut peut être pas que je voie sa femme car il a peur que je la masse!"
Nous passerons une bonne soirée avec Mohammed qui bien sûr, nous déguisera et nous fera promettre de lui envoyer les photos.



Retour vers les villes

Après plusieurs centaines de kilomètres sur de petites routes désertes, le choc est dur lorsqu'il faut retourner sur une grosse route turque. Les camions y roulent vite et klaxonnent comme des fous pour nous saluer lorsqu'ils nous doublent.
Les villes turques offrent un contraste saisissant avec la campagne, ici plus de femmes voilées mais des filles en mini jupes, plus de Renault 12 mais des coupés BMW, et les gens sont beaucoup moins accueillants.
Bref, on se fait surprendre par la nuit dans une ville où les hôtels sont hors de notre budget. On continue donc de nuit sur la grosse route après avoir été refoulés par les flics qui ne voulaient pas que l'on campe chez eux, mais qui nous indiquaient un endroit très très glauque !! Bref on finira dans un parc le long de la route, où des jeunes sympas viendront nous dire de nous méfier des alcooliques !

Quelques anecdotes

Sur la route un camion nous propose de nous prendre en stop ! (après nous avoir doublés puis avoir fait marche arrière sur 1 kilomètre) Nous aimons bien cette route et nous refusons gentiment. Le gars ne comprend vraiment pas (comme tous les Turcs qui se demandent vraiment ce qu'on peut aimer à pédaler), bref il continue à nous suivre au cas où on changerait d'avis ! Maud ne supportant pas le bruit du moteur lui fait plusieurs fois signe d'avancer mais le bougre est têtu et continue de nous talonner. Il nous proposera même de nous pousser avec son camion !!!
Dans les cybers, la musique techno bat plein pot mais lorsque le muezzin se met à chanter, on éteint toutes les musiques, tout devient calme, et puis on rallume à fond lorsqu'il a fini !!! Incroyable à vivre.
 
   

Voyager à vélo c'est mieux !


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