Turquie : dans les montagnes et la Cappadoce
 
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Premières impressions

Pas de visa pour les Français, ça fait longtemps qu'on n' avait pas entendu ça. Un coup de tampon sur le passeport et hop ! Bienvenue en Turquie.
Nous nous arrêtons dans la première ville après la frontière, tout nous semble bien plus moderne qu'en Syrie : il y a des banques, des supermarchés, des stations-service modernes et des voitures potables...
Nous rencontrons Mehmet le coiffeur qui nous aidés à changer de l'argent et nous dégote une carte routière turque assez détaillée, ensuite il nous montre l'hôtel, mais là aussi les prix sont plus élevés qu'en Syrie et c'est un peu hors de notre budget. Qu'à cela ne tienne, Mehmet nous emmène dans une salle vide à côté de son salon de coiffure, où on pourra dormir. La Turquie s'annonce bien.

    

La Turquie ça monte !

Le lendemain matin, nous nous engageons sur nos premières routes turques, le goudron est assez mauvais et nous n'avançons pas beaucoup, surtout avec le vent et les côtes qui n'en finissent pas. Il suffit de regarder sur la carte pour s'apercevoir que la Turquie est une grande Montagne à elle toute seule.
Tous les jours, pendant 5 jours nous passerons au moins à chaque fois 2 cols à plus de 1500m. Fends La Bise commence à souffrir, la chaîne saute et ressaute si bien qu'un matin, un des maillons est totalement tordu. Nous roulons donc désormais avec une chaîne raccourcie.
Nous perdons en plus notre super multi outil de vélo, Maud parcourra donc tout un village à la recherche de nouvelles clés Alen !



Sur la route turque

Nous essayons le plus possible de prendre des petites routes car dès qu'on prend une route un peu passante, les camions turcs filent par centaines. Nous rencontrons beaucoup de vendeurs de melons qui veulent toujours que l'on en prenne un ou deux, et comme en Syrie nous n'échappons pas aux invitations pour le thé. Dans la région où nous sommes, il y a beaucoup de familles kurdes et lorsque nous leur assurons que nous connaissons l'existence des Kurdes, leurs visages s'illuminent.
L'hospitalité turque est aussi toujours présente et lorsque nous cherchons un endroit pour dormir nous finissons dans un local de pompiers, chez 4 jeunes étudiants dans un appart de 30m2 ou encore dans un village de montagne. Un soir où nous campons à l'écart d'un village, des jeunes essayent même de nous déloger de notre tente pour aller dormir chez eux. Les enfants turcs sont en vacances et ont donc bien le temps de nous courir après lors de notre passage dans les villages.

        

Communication

Les Turcs ne parlent pas beaucoup anglais et comme nous avons oublié de choisir turc en deuxième langue, la communication est un peu difficile, mais on s'en sort toujours avec des signes. Un soir, dans un village de montagne qui nous rappelle le Cantal, nous sommes accueillis par une famille où la communication se fera par portable avec le frère de celui qui nous a invités (ce frère parlant anglais habite Ankara). C'est bien drôle car à chaque fois que nous essayons de communiquer par gestes, Aydýn (celui qui nous a accueillis) décroche toujours son portable pour appeler son frère et nous le passe. En fin de soirée, le frère ne répondant plus, nous aurons même droit au cousin qui habite Strasbourg et qui parle donc très bien français !!!
Le soir on nous propose toujours du café turc, Maud n'étant pas fan de café, Matthieu explique qu'elle n'en prend pas car c'est comme si elle était un petit bébé... Et là, la famille comprend en fait qu'elle attend un bébé (et que c'est pour ça qu'elle ne boit pas de café) !!! Après la surprise tout le monde la félicite puis commence à s'inquiéter qu'elle pédale dans cet état ! Nous aurons toutes les peines du monde et une bonne crise de rire, pour remettre les choses dans le bon ordre.



La Cappadoce

Après les cols et la montagne venteuse, nous arrivons en Cappadoce, une région avec des paysages lunaires et des maisons et églises troglodytes un peu partout. Nous nous accordons un peu de repos dans cette région très touristique où l'on voit même des Italiens venus ici en camping-car (l'Europe se rapproche).
Nous explorons des cavernes inaccessibles pleines de salles secrètes et d'escaliers cachés, c'est vraiment fascinant.

        

Le passager clandestin

Un matin alors que nous faisons une pause banane, nous voyons accourir vers nous un petit chiot tout mignon qui doit avoir moins de deux mois. On ne sait pas d'où il sort car nous sommes en plein milieu de nulle part, pas une maison, ni une tente en vue. Bref au moment de redémarrer, cette petite boule de poils va nous suivre en glapissant pendant plus d'un kilomètre (nous sommes dans une côte). Prise de pitié, Maud somme Matthieu d'arrêter la machine. Et c'est alors que nous décidons d'adopter ce petit chien en le nommant Pouillou. Rassurez vous notre objectif est de le laisser à une famille turque qui pourra s'en occuper, mais pour l'instant le petit Pouillou voyage dans la sacoche de Maud. Il s'installe sous la remorque pour faire ses siestes, mange des bananes et se cache au fond de la sacoche lorsque nous sommes en descente pour ne pas avoir trop de vent dans les oreilles !

 
   

Voyager à vélo c'est mieux !


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