Syrie : le pays de l'hospitalité
 
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Le vent se lève mais le bon samaritain est là...

Nous partons de Palmyre un jour de folie. Le vent souffle comme jamais et évidemment de face. C'est incroyable, nous avançons à 8km/h sur du plat et souvent le vent nous déséquilibre. Un homme nous double en pick up et nous fait signe de nous arrêter près d'une maison, nous sommes contents car nous sommes exténués, on nous offre bien sûr le thé.
Il y a une dizaine d'hommes assis autour d'un autre avec 2 gros sacs. Il s'agit de sacs de billets de banque... Nous comprenons que nous sommes tombés en pleine séance de distribution des paies.
Le chef "Cheikh" comme disent les autres hommes, compte les billets et écrit beaucoup de choses tandis que les hommes qui l'entourent commencent à somnoler. Dans la pièce à côté, on entend les femmes qui parlent entre elles mais qui n'auront pas le droit de venir nous voir, ni d'apporter le thé !
L'homme qui nous a arrêté en voiture récupère son dû et nous dit qu'il nous invite chez lui pour la nuit. Problème : il habite encore loin et nous n'y serons pas pour la nuit. Qu'à cela ne tienne nous fait-il comprendre, il mettra le tandem dans le pick up et il nous emmène chez lui.
Avant le repas, les femmes s'amusent à nous déguiser en Syrien et l'ambiance est à la rigolade, nos hôtes ne parlent pas anglais mais les échanges de rires et de regards en disent long. Après le repas par contre, ce sont "hommes d'un côté, femmes de l'autre". Maud solidaire va avec les femmes, alors qu'en tant qu'étrangère elle aurait très bien pu rester avec nous. Les femmes n'auront pas le droit de venir voir nos photos sur l'ordinateur du voisin !!! Le lendemain, toute la famille veut que nous restions pour quelques jours, mais la route nous appelle.
Cet homme ne nous connaissait pas mais nous a tout offert et nous fait promettre de revenir le voir en Syrie sans vélo !


    

Dans la montagne

Nous quittons le désert pour entrer dans une zone beaucoup plus méditerranéenne, les oliviers sont partout. Le paysage est très vallonné et devient vite montagneux. Nous montons pendant si longtemps et sans doute la côte la plus raide de tout notre voyage. Heureusement les enfants poussent la remorque dans les côtes et ça va mieux... Le vent de côté nous déséquilibre dans les descentes et les plaquettes chauffent. Nous sommes dans une partie de la Syrie chrétienne, c'est drôle tout a coup de voir des femmes se balader dans la rue, sans voile. Alors que la nuit approche, on demande l'hospitalité à un monastère, mais le père nous répond bizarrement "plus de place" alors qu'une quarantaine de scouts campe déjà dans le jardin !!! 500m plus loin, nous plantons la tente sur la terrasse d'une famille de Libanais en vacances qui pourtant avait encore moins de place !

    

Sur la route syrienne

Faire du vélo en Syrie c'est le paradis... Nous ne comptons plus les invitations à boire le thé, manger ou rester dormir. Les gens sont très curieux et nous demandent pourquoi nous faisons du vélo alors qu'il y a des voitures ! Nous restons un grand mystère pour eux, mais le fait de parcourir leur pays en vélo nous attire un profond respect et une grande sympathie. Lorsque l'on s'arrête pour boire un soda ou manger un kebab, impossible de payer, on nous répond "Ca vient du coeur", "C'est pour moi", "Welcome in Syria". C'est super ! Un midi alors que nous nous arrêtons dans un village pour faire une pause, on nous appelle du balcon, nous sommes invités à partager le repas du midi avec une famille. A chaque fois à force de signes et de gestes on arrive à expliquer un peu notre voyage.
Alors que l'on demande a faire le plein de nos bidons d'eau chez un barbier coiffeur, Matthieu décide de se faire raser et coiffer tant qu'à faire. Il sera bien bichonné, poudré, parfumé, mais au moment de payer, impossible, "ça vient du coeur!
"

        

Accueil dans une maison en construction

En Syrie, tout le monde construit sa maison, il y a des chantiers partout. Un soir nous sommes rattrapés par un jeune en moto,"please, come to drink tea". On lui dit qu'on essaye d'atteindre la prochaine ville pour dormir. Il nous dit "Venez chez moi pas de problème". Il construit avec sa famille une grande maison au bord de la route et nous dit qu'on pourra dormir là cette nuit. Il nous dit que son grand père possède toutes les terres alentour et nous emmène nous laver dans un bassin d'irrigation rempli d'eau bien fraîche !
Ensuite, nous sommes conduits chez l'oncle après avoir laissé notre barda chez la soeur. Ici, hommes et femmes sont ensembles et les filles ont du caractère. Nous sommes baptisés Matios et Modi par l'ensemble de la famille. Les gens sont très intéressés par nos photos de mariage mais demandent : "Où est le bébé ?" Les filles veulent nous habiller en Syrien mais l'oncle ne veut pas, pas grave, on attend qu'il s'en aille et les filles nous sautent dessus pour nous habiller. Nous rigolons vraiment bien avec ces gens qui nous acceptent si simplement et si bien.
Le soir quelques personnes viennent dormir à côté de nous dans la maison en construction, ça parle jusqu'à 2 heures du mat. Le lendemain matin, on nous apporte fromage et pain pour le petit dej et on fait faire du tandem aux enfants et spectacle de diabolo.
Là encore, les gens veulent que nous restions, c'est dur de repartir tous les matins. L'esprit de famille est là, tout le monde vit ensemble et les gens arrivent à gérer les conflits sans se disputer mais tout simplement en contournant l'obstacle. Ce qui est marrant, c'est lorsqu'un des frères entre donne des explications sur la famille, le mariage et l'alcool et que l'autre frère nous dit "bon allez il est temps d'aller se coucher".
Le soir le grand père ne voulait pas que l'on dorme au premier étage de la maison en construction car si on était somnambule, on aurait pu tomber et Jacques Chirac aurait pu bombarder la Syrie en représailles !!! Le grand père était très sérieux, mais avec tous les autres nous avons bien ri.


    

Apamea

A Apamea, célèbre site romain pour les 1200 colonnes qui longe l'ancienne route romaine ainsi que les anciens bains romains, nous sommes abordés par Abdel Akhmad en moto qui nous invite chez lui (enfin chez son neveu). Puis il disparaît mais en se promenant dans le village on rencontre un de ses amis qui nous invite à manger.
Puis l'après midi après avoir changé les plaquettes de frein de Fends La Bise, nous nous dirigeons vers le site historique. C'est alors que le frère d'Abdel Akhmad apparaît pour nous faire la visite guidée en mobylette ! Le soir alors que l'on se dirige vers la maison du neveu pour dormir, le frère nous rattrape et nous fait comprendre que c'est mieux de dormir chez lui !
Bilan de l'histoire : En Syrie quand quelqu'un vous accueille, c'est toute la famille qui s'y met. Un Syrien nous dira : Vous êtes nos hôtes dans notre pays, nous devons prendre soin de vous !



La vie dans la famille

La maison toujours en construction est un grand rectangle avec un couloir central et 5-6 pièces. Les pièces sont presque vides, une TV, des tapis, des coussins que l'on déplace selon la pièce où l'on s'installe. La pièce la plus meublée est la cuisine, mais la vaisselle se limite à des grands plats et à quelques cuillères. Les jeunes vivent jusqu'au mariage entre cousins, ils n'ont pas de maison attitrée pour dormir et vont chez les oncles et les grand pères, et souvent lorsque nous nous réveillions le matin il y en avait un peu partout qui dormaient sur les tapis. Il y a beaucoup d'enfants (une dizaine). Comme les Syriens ne peuvent jamais prévoir combien de personnes mangeront le soir, le programme de la journée est très flexible et les femmes s'activent à la cuisine toute la journée pour prévoir les invités surprise.

L'accueil en Syrie

L'hospitalité en Syrie est une façon de vivre. Nous n'avons jamais été aussi bien accueillis, tous les jours. Le Syrien, vous accueille comme si vous étiez de vieux amis français jamais venus en Syrie. Visite de la ville en voiture, promenade dans le souk, dégustation de jus de fruit sur la rue, fumette du narguilé puis retour à la maison pour causer et surtout boire le thé. On se plait à imaginer qu'en France, un étranger qu'on ne connaît pas débarque à la gare de Fontainebleau, on l'invite chez nous, un ptit verre de vin, promenade dans la forêt, visite du château puis repas ensemble et hop voici un nouvel ami ! Essayez de le faire, vous vous sentirez l'âme d'un Syrien !



De Alep à la frontière turque

A Alep, la circulation est un enfer, il faut slalomer entre les taxis... Heureusement la vieille ville est magnifique et les souks impressionnants, mais nous préférions Damas. La route jusqu'à la frontière est pleine de camions (pourtant c'était une petite route) et de vent dans le nez. Les douaniers syriens sont contrairement au reste de la population moins bien aimables, mais tout se passe bien et nous quittons ce beau pays.

    

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Voyager à vélo c'est mieux !


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