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Contraste immédiat
En venant du Laos, débarquer
en Thaïlande ça change... Les routes sont toutes
goudronnées et lisses comme une peau de bébé,
les voitures personnelles sont nettement plus nombreuses et
nous ne sommes plus seuls sur la route, on retrouve des cyber
cafés un peu partout, il y a même des petits supermarchés
dans les villages !!! Quelle modernité.
Mais sous tous ces aspects occidentaux, la Thaïlande cache
de profondes traditions identiques à celles du Laos et
les gens sont calmes comme les Laotiens. Ici, avant d'entrer
dans une boutique, on enlève ses chaussures. Bref la
Thaïlande nous plait bien, surtout que l'on y mange beaucoup
mieux que dans les autres pays d'Asie.
La nourriture partout
La Thaïlande c'est un marché
de nourritures à ciel ouvert. Nous nous régalons
vraiment. Ici, ce n'est pas le même plat tous les jours,
non c'est assez varié. Le soir, tous les gens se réunissent
dans les marchés de nuit où vous pouvez acheter
nems, poulet grillé, riz à la citronnelle, brochettes,
milk shake de fruits frais... Bref on en profite.
Par contre il y a d'autres spécialités comme au
marché aux insectes que les gens dégustent en
apéro : blattes, sauterelles, scorpions... nous on s'abstient.
 
A l'hôpital
Un jour, nous nous faisons une grosse
frayeur. Matthieu se réveille complètement fatigué,
patraque avec une fièvre inexpliquée et des douleurs
articulaires et mal au ventre... Ce sont les symptômes
du palud. En plus nous venons du Laos rural, une zone de forte
endémie. On ne prend pas de risques, on file à
l'hôpital. On pensait poireauter 3 heures... rien de cela,
la Thaïlande ça ne rigole pas. Hôpital ultra
moderne, personnel bilingue anglais, on arrive, une hôtesse
s'occupe de nous et nous fait une carte d'entrée, ensuite
nous voyons le médecin qui demande les symptômes
et combien de temps nous sommes restés dans les montagnes,
enfin prise de sang pour détecter le palud : verdict
en 30 minutes "MALARIA : NOT FOUND".
Nous sommes soulagés, ensuite la médecin prescrit
quand même des médicaments prêts en 5 minutes
à la pharmacie de l'hôpital : juste les doses qu'il
faut pour le traitement sans surplus, et rien que des génériques...
(chez nous, ça diminuerait le trou de la sécu).
En tous cas si vous êtes malades en Thailande, vous êtes
en de bonnes mains !
Accueil dans une maison peu solide
Un après midi où il
fait bien chaud, nous arrivons extenués dans un village.
Il ne semble pas y avoir d'endroit pour dormir alors nous allons
demander dans une boutique. Apres avoir expliqué que
nous sommes en vélo et que non, nous n'irons pas à
l'hôtel à 40km de là, les gens se consultent
en thai. La femme de ménage propose donc de nous accueillir
chez elle (ce sont toujours ceux qui ont le moins à offrir
qui offrent le plus). Nous nous dirigeons donc vers un petit
chemin, au fond une grande maison en bois qui paraît avoir
été abandonnée. Le bois est complètement
rongé par les termites et il y a des trous partout. La
dame nous aménage un petit coin au premier étage
où nous planterons notre tente contre les moustiques.
Ces gens n'ont pas grand chose et vivent dans une maison plutôt
misérable mais ils ont évidemment la TV et le
lecteur de DVD !!! Le soir, nous faisons connaissance avec Diuw,
le petit garçon de 11 ans, il apprend à l'école
l'alphabet latin alors on cherche les correspondances pour nos
noms.
Finalement le plancher tiendra le coup et nous aurons une bonne
nuit très chaude (35 degrés).
 
Avertissement à la frontière
Nous passons au Cambodge par un
poste frontière ouvert depuis peu aux étrangers.
Les gens sont donc assez surpris de nous voir. Après
avoir tourné pendant longtemps, nous trouvons enfin le
poste douanier. Un policier thailandais nous arrête et
nous demande où nous allons. "Au Cambodge (Ou veux tu
qu'on aille)", "Oooh Very dangeroooos Cambodia, Careful, Police
with guns, corruption, no roads, mines, people steal, oooh stay
in Thailand", nous avons donc notre traditionnel avertissement
frontalier, bref il n'est jamais allé au Cambodge et
il n'ira jamais. Après un tampon rapide, nous rentrons
dans un monde meurtri et fait d'extrêmes, mais si joyeux
: le Cambodge.
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