Népal : le long de l'Himalaya
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On descend de la montagne

Après 6 jours de Trek, nous remontons sur notre destrier préféré, la route est magnifique. Elle monte et elle descend continuellement, les Népalais sont toujours aussi adorables avec nous. Le long de la route, on voit, une famille se laver à un ruisseau, des femmes porter une quantité impressionnante de végétaux, des enfants qui jouent au Carom (billard indien), des gens qui refont les cultures en terrasse, des enfants qui nous courent après en criant « Namaste, Namaste… » Le soir nous nous arrêtons dans de minuscules villages, pourtant il y a toujours un endroit pour accueillir les camionneurs, alors c’est là que nous dormons, c’est assez sale et il fait une chaleur abominable. Il n’y a pas d’eau dans la maison alors il faut aller se laver en plein milieu du village, là où il y a la fontaine avec tous les gens qui nous regardent, Maud peste car il faut qu’elle se lave habillée « Mais pourquoi n’ont-ils pas construit une clôture en bambou autour de la fontaine » râle t-elle !!! Un jour, nous entamons une descente de folie qui fait crisser pendant plusieurs dizaines de kilomètres, les freins de Fends La Bise, nous suivons une gorge impressionnante, d’un coup nous sommes propulsés dans la fournaise du Terai, la plaine au sud du Népal.
Dans une ville à l’atmosphère indienne, nous demandons à un petit cireur de chaussure s'il veut bien cirer nos selles qui ont souffert avec la pluie, tous les gens qui nous entourent (à pieds, en moto, en rickshaw) créent un embouteillage monstre, mais personne n’a l’air de s’en soucier malgré les klaxons incessants. A ce moment précis, nous avons le choix de filer en Inde vers la plaine du Gange ou de continuer la magnifique route du Népal qui sillonne le long des collines du pré-Himalaya, nous faisons le bon choix de continuer au Népal.



Sur la Mahendra Highway

La seule route goudronnée du sud du Népal est un petit paradis pour cycliste, le trafic est assez réduit, les Népalais n'ont pas de voiture il n'y a sur la route que quelques camions, et bus. Les paysages sont superbes et les petits villages mignons, nous avons toujours les montagnes sur notre droite. Tous les 50 kilomètres, on croise une ville poussiéreuse qu’on passe le plus vite possible, nous avons aussi droit aux incessants barrages de l’armée qui contrôle tous les véhicules en quête d’éventuels maoïstes !!
Un soir on en a assez des petits hôtels crados, on décide de camper malgré la soi disant interdiction des autorités. On se trouve un super coin à la lisière d’une forêt à coté d’un village et pas loin d’un camp militaire. A la tombée de la nuit, le capitaine du camp vient nous voir pour nous demander si nous comptons passer la nuit là, et pourquoi nous n’allons pas au pseudo hôtel, on lui dit pour qu’il nous fiche la paix qu’on ne veut pas dépenser d’argent pour dormir ! Le brave homme nous dit alors « vous pouvez venir dans mon camp, on vous donnera à manger aussi ». Mais comme nous n’avons aucune envie de dormir dans un camp militaire, nous déclinons donc poliment son invitation, il nous dit alors qu’il détachera spécialement un militaire pour nous protéger, finalement on ne l’a pas vu !!!.

    

Avec les enfants

Au Népal les enfants sont partout, pourtant il ne semble pas y avoir beaucoup d’écoles et les rares que nous trouvons sont vides ! Dans les villages, quelquefois nous improvisons un spectacle de diabolo, les enfants rigolent beaucoup mais lorsque l’on veut les faire essayer, ils sont trop timides…


D’où vient on ?

Souvent quand les Népalais nous demandent d’où nous venons et que nous disons « France », ils ne comprennent pas, ou ne savent pas où c’est. En Asie du Sud Est, il suffisait de dire « Paris » et là les gens situaient tout de suite, au Népal il faut dire « Zidane » et là c’est bon, ils savent d’où nous venons !!!

Bardia National Park

La route croise une réserve naturelle d’une grande beauté, nous voici désormais au cœur d’une savane très sèche, mais où est la mousson ? Nous n’avons pas eu de pluie depuis longtemps et les rivières sont toutes asséchées, les gens sont inquiets, le vent souffle et soulève des nuages de poussière. Nous pédalons dans une bonne fournaise de 42 degrés. Dès qu’on s’arrête, nous avons trop chaud alors nous repartons vite pour avoir notre petite brise. Nous nous arrêtons au parc, autrefois un endroit très touristique. Là nous rencontrons Argun, un ancien guide qui est ravi de nous voir. Il nous explique qu’il y a 4 ans, beaucoup d’étrangers venaient voir les animaux du parc et que maintenant il n’y a plus personne, il est très triste.
Le lendemain, nous partons avec lui découvrir ce parc qu’il aime tant, nous marchons dans la savane brûlante, au moindre bruit Argun nous explique quel animal nous venons d’entendre, puis il se baisse regarde les empreintes puis nous dit s' il s’agit d’un tigre, d’un éléphant ou d’un rhinocéros. Dans le parc, il y a des tours de guet, où il faut attendre dans l’espérance de voir traverser un animal. Nous ne verrons pas de tigre mais un rhinocéros, des singes, des cerfs, des éléphants et des crocodiles.
Le soir, nous dormons dans une des tours de guet à côte du lodge d'Argun, la nuit un énorme éléphant vient nous réveiller en mangeant près du village, les gens du village ont peur et font des grands cris pour le chasser (il y a eu beaucoup d’accidents avec des éléphants du parc qui abîmaient les cultures et les maisons des villageois), c’est très impressionnant !

        

La douane népalaise

A notre grand regret, la belle route népalaise finit bientôt et il va falloir rentrer enfin en Inde. La douane est encore toute une histoire !!! on passe le dernier barrage de police, on demande où est le poste d’immigration, ils nous disent plus loin, alors on continue. Le goudron s’arrête et est remplacé par une piste pourrie (Pourquoi personne ne prend en charge les routes dans les zones frontalières ?). Bref, on roule puis d’un coup quelqu’un nous court après « Stop, Stop », « Vous ne vous arrêtez pas, c’est un délit, je suis officier d’immigration, PASSEPOOORTS !!!" Nous lui disons de ne pas s’énerver qu’on n'a pas vu, il n’y a pas de panneau, il nous demande alors ce que nous faisons en Inde. Nous comprenons à ce moment que nous avons loupé les douanes népalaises et que nous sommes devant le très aimable douanier indien ! Il nous renvoie donc très prestement nous faire tamponner chez les douanes népalaises que nous mettrons toutes les peines du monde à trouver.
A la douane népalaise, ils n’ont pas dû voir d’étrangers depuis longtemps, il n’ y a que le gardien et les officiers sont absents, l’homme prend donc le téléphone pour essayer de trouver quelqu’un susceptible de nous faire un joli tampon. Au bout de 30 minutes personne ne répond et l’homme nous dit qu’ils ne sont pas là. Au bout de 30 autres minutes, l’homme prend l’initiative de nous faire un tampon après l’avoir trouvé au fond de l’armoire. Ca y est nous voici officiellement sortis du Royaume du Népal, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines !
   

Voyager à vélo c'est mieux !


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