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Passage
au sud
Apres 2 jours passés avec une adorable famille néo-zélandaise,
nous continuons notre route vers le sud. Nous passons à Wellington,
capitale très vallonnée où nos jambes peinent
!
Nous prenons ensuite le ferry sur une mer houleuse pour passer le
détroit de Cook, les paysages et la lumière sont superbes.
En
pleine tempête
Alors
que nous entamons nos premiers kilomètres sur l'île
du sud, le vent se lève, mais pas le petit vent, non, celui-ci
est digne d'un vent argentin !
La pluie, les bourrasques et le roulement furieux des camions qui
nous arrosent au passage rendent notre progression difficile. Maud
s'énerve et veut arrêter de pédaler au milieu
de nulle part, au moment même où une grosse branche
d'arbre tombe pas loin de nous... Nous décidons donc de retourner
au village par prudence alors que Matthieu voulait continuer.
Maud avait raison, le lendemain, nous voyons sur le journal qu'une
tornade a dévasté un village sur la côte à
quelques dizaines de kilomètres de nous !!!
La
guêpe
En
pleine descente, à plus de 50 km/h, Matthieu voit se poser
sur sa main droite une grosse guêpe. Réflexe! Il essaye
de l'enlever avec son autre main, mais elle tient bon !! Le vélo
tangue un peu, Maud s'inquiète, la guêpe téméraire
pique Matthieu alors qu'il essaye tant bien que mal de tenir le
vélo droit dans la descente. Arrêt en urgence après
avoir évité la chute, Maud sort son aspi venin (comme
quoi ça sert finalement), Matthieu s'en tire avec une main
gonflée. On se demande quelle guêpe l'avait piquée
celle-la !!!
La
bonne samaritaine
Apres
la tempête, nous sommes accueillis le lendemain par une dame
contactée par Internet. Christine a pour but d'accueillir
tous les cyclos qui passent en Nouvelle-Zélande, ancienne
baroudeuse elle a parcouru de nombreux pays à vélo
et adore partager ses expériences avec d'autres voyageurs.
Nous passons donc une merveilleuse soirée à nous reposer
et à parler des joies et des peines du voyage en vélo
!
La
montagne
Nous
entamons ensuite notre traversée des "Alpes du Sud", on comprend
pourquoi ils les ont appelées ainsi, les paysages ressemblent
vraiment à ceux des Alpes alors que nous sommes si loin d'elles.
La route est difficile, nous bivouaquons 3 jours d'affilé
sans croiser un village digne de ce nom. Un soir près d'une
rivière, nous découvrons des piscines chaudes par
hasard qui nous permettent de nous délasser près les
côtes montées.
Les
sandflies
Pire
que les mouches du Maroc, nous avons trouvé !! Les sandflies
de Nouvelle-Zélande. Cette sorte de petits moucherons, espèce
endémique de l'île du sud, se déplacent toujours
en groupe. Elles adorent les bras et les jambes des cyclistes, surtout
lorsque ceux-ci s'arrêtent pour se reposer. Elles nous rendent
fous, mordant voracement et attaquant par dizaines, elles laissent
des marques qui nous grattent toute la nuit. Tous les matins, nous
nous battons pour que ces charmantes bestioles n'entrent pas dans
la tente et nous fuyons rapidement sur Fends La Bise pour éviter
qu'elles nous poursuivent.
La
clé
Vous
ne connaissez pas encore l'histoire de la clé de notre remorque
! Au Chili, nous en avions perdu une, on a donc voulu en faire un
double. Manque de pot ! Les normes des clés américaines
ne correspondent pas aux clés européennes (Qui l'eût
cru, alors qu'il s'agit d'une simple clé de boîte à
lettre). Donc à Santiago, nous avons changé le barillet
de la serrure, mais à l'île de Pâques nous avons
reperdu une clé et l'autre s'est tordue. Nous allons donc
essayer d'en refaire un double à moins que les normes océaniennes...
Ahhhhhh
Jeu
Maori
Hei Tama Tu Tama se prononce (Hei Tairmer Tu Tairmer)
Se joue à 2, les 2 joueurs se tiennent en face l'un de l'autre.
Le joueur A crie "Hei Tama Tu Tama", au moment où il dit
Hei, les 2 joueurs doivent faire une figure avec leurs bras :
Il existe 4 figures :
fig 1: Les deux poings en l'air comme quand on fait "Haut les mains"
fig 2: La même mais avec les poings au niveau de la taille
fig 3: Bras gauche en l'air, Bras droit à la taille (toujours
avec les poings serrés)
fig 4: Bras droit en l'air, Bras gauche à la taille (toujours
avec les poings serrés)
Le joueur qui a crié marque 1 point seulement lorsque son
adversaire a fait la même figure que lui (les figures 3 et
4 sont considérées les mêmes car les joueurs
se font face).
Ensuite c'est à l'autre joueur de crier. Le but est donc,
lorsque l'on crie d'essayer que l'adversaire fasse la même
figure que soi, et lorsque l'on ne crie pas de ne pas faire la même
figure que celui qui crie.
Les Maoris jouent à ça avec une telle vitesse que
c'est très impressionnant, le but est d'impressionner l'adversaire
avec ses muscles (un peu comme au début des matchs de rugby
des Alls Blacks).
Ce
qui change ici (bis)
Les villages sont construits autour de la station-service et le
centre ville n'est qu'une galerie marchande.
En ville, il y a toujours une mauvaise odeur de frites
Il existe encore de nombreuses écoles seulement pour filles
ou pour garçons, plus on descend au sud plus les uniformes
sont stricts (interdit de descendre ses grandes chaussettes bleues
au-dessous du genou !)
A
Christchurch
A Christchurch, nous avons été accueillis par une
famille de cyclistes avec de nombreux enfants dont la petite Sadie
qui dessine très bien.
Nous voici donc arrivés après plus de 9000 km à
la limite occidentale de notre voyage. Nous allons donc désormais
entamer notre retour par l'orient et donc nous rapprocher sans cesse.c
perdre
en décalage horaire par rapport à la France. C'est
donc avec beaucoup d'émotion que nous prendrons demain l'avion
pour Sydney et l'AUSTRALIE !
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