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Arrivée dans l'Empire du
Milieu
Après un de nos plus longs
voyages en avion qui nous a permis de survoler le désert
australien, l'Indonésie et les Philippines, nous atterrissons
à Hong Kong, la chaude et bouillonannte métropole
du sud de la Chine.
A Hong Kong, rien n'est fait pour les cyclistes et il n'y a
que des autoroutes qui rejoignent l'aéroport. Nous prenons
donc le super van du taxi de Mister Chu pour rejoindre Kowloon
et le centre de la ville...
Rencontre avec les cyclistes d'Hong Kong
Nous avions contacté Iris
avant notre arrivée en Chine. C'est d'ailleurs elle qui
nous a permis d'arriver en Van de l'aéroport à
Hong Kong. Iris est une Chinoise habitant à HK et qui
fait beaucoup de voyages à vélo. Elle est adorable
et nous fait découvrir sa ville. Nous rencontrons également
Phil, installé à Hong Kong depuis 16 ans et qui
va travailler tous les jours en vélo dans cette ville
folle !
En tandem dans HK
Comme nous l'avons dit HK n'est
pas une ville facile pour circuler en vélo :
routes étroites, circulation folle et rapide. Lorsque
nous déménageons de l'hôtel à l'appartement
d'Iris qui nous invite (jusqu'à l'obtention de nos visas
chinois et vietnamien) nous avons un franc succès dans
la ville. Les gens sont littéralement morts de rire !!
Et Maud contrôle la circulation pour que personne ne rentre
dans notre remorque. Bref, nous arrivons à atteindre
la tour de Iris, elle habite au 27e étage d'une tour
de 61 (banal pour HK, les tours mesurant moins de 200m semblent
rikiki). Apres avoir réussi à mettre le tandem
dans l'ascenseur, nous pouvons nous reposer de nos émotions
!
HK une ville a part
Hong Kong est vraiment la ville
de tous les extrêmes, 7 millions de personnes sont entassées
entre le continent chinois et l'île de Hong Kong sur un
tout petit territoire. Ici, la densité de population
est l'une des plus forte du monde, on se déplace autant
à la verticale qu'à l'horizontale. Les tours ultra
modernes côtoient les immeubles vieux avec leurs pancartes
immenses et lumineuses écrites en chinois. La vie est
trépidante et le soir, il est difficile de marcher dans
la rue tant il y a du monde. Le site de cette ville est pourtant
majestueux, des collines de plus de 500m sur des îlots
sauvages entourent la ville.
Dans la ville se côtoient des marchés géants
de nourritures de toutes sortes, de poissons multicolores, de
fleurs tropicales et d'oiseaux.
Nous sommes impressionnés par le choc.
Au collège
Iris qui est professeur dans un
collège d'Hong Kong nous fait la visite. Faute de place,
les 1200 élèves du collège n'ont pas de
cour de récréation. Nous sommes épatés
par les magnifiques dessins que les élèves font.
Le concours de dessin
Nous avons la chance d'assister
à un concours de dessin en plein HK sur le thème
: " I love Hong Kong". Un millier d'enfants de 5 à
18 ans sont réunis pour dessiner. Nous avons donc la
chance de pouvoir photographier de beaux dessins.
A la radio
Nous sommes invités par Iris
à une émission de radio pour défendre les
intérêts des cyclistes d'Hong Kong (Et, ils en
ont des choses à défendre). C'est l'occasion de
rencontrer d'autres cyclistes de HK. Ils se plaignent de la
circulation, de l'absence de pistes cyclables, que l'accès
à l'aéroport est interdit aux vélos et
que les transports en commun refusent les vélos.
Nous passons une bonne soirée à parler du bonheur
de voyager en vélo..
Nous quittons HK
Quitter HK en vélo relève
du défi interplanétaire. La ville étant
au bout d'une presqu'île, il faut remonter par une autoroute
vers le nord pour atteindre la jungle urbaine des zones économiques
spéciales de la Chine du Sud. Un enfer de plus de 30
millions d'habitants, de conurbations, d'autoroutes, d'usines
etc...
Bref, nous choisissons l'option du ferry qui nous emmène
à côté de Macao juste en face d'HK sur le
continent chinois.
Nous ne pourrons de toute facon échapper à cette
jungle urbaine, les premiers kilomètres sont donc difficiles
et périlleux, entre les routes interdites aux vélos,
la circulation et les pancartes en chinois !
Dans cette région la Chine se développe à
grande vitesse, on construit des ponts gigantesques, des centrales,
des industries de toutes sortes, on rase littéralement
les montagnes pour faire passer des routes toutes neuves où
filent de luxueuses voitures d'hommes d'affaires.
Mais sous cette nouvelle façade, nous découvrons
aussi la Chine plus traditionnelle...
Sur la route chinoise
Après avoir quitté
l'immense jungle urbaine, nous commençons à nous
régaler dans le pays du paradis du cyclotourisme. En
effet, les routes deviennent tranquilles, nous n'avons jamais
vu autant de vélos et de scooters... Ils sont partout.
Nous roulons dans un univers de montagnes magnifiques couvertes
de jungle et sous une épaisse couche de brume, dans les
vallées il y a des rizières partout.
C'est aussi le pays des contrastes, d'un côté une
partie de la population vit d'une manière très
archaïque mais on les voit aussi passer en scooter électrique
et décrocher leurs portables à tout bout de champ.
Nous nous sentons bien dans le pays le plus peuplé du
monde, un village (20 000 hab) tous les 10km, une petite ville
(300 000 hab) tous les 100 km... Maud a du mal a trouver un
coin tranquille pour faire pipi. Inutile de vous dire que côté
ravitaillement c'est le paradis par rapport aux régions
désertes que nous avions traversées jusqu'alors.
Dans les villages, les gens jouent beaucoup au Mahjong, réparent
beaucoup les mobylettes et travaillent dans les rizières.
Les gens, écoliers, travailleurs se déplacent
beaucoup en vélo (souvent 2 ou 3 sur un même vélo)
et risquent d'avoir un accident lorsqu'ils se retournent sur
notre passage !!!
Contact difficile mais si drôle...
Les pancartes ne sont souvent écrites
qu'en chinois. Maud s'arrache donc les cheveux pour essayer
de reconnaître les caractères sur notre carte en
idéogrammes chinois... Nous nous servons beaucoup de
notre boussole, cap plein ouest et on prend la route qui s'en
rapproche le plus !!!
Heureusement que les gens sont là, contrairement à
toutes les idées reçues que nous avions et les
témoignages d'autres voyageurs, nous sommes surpris par
la patience et la disponibilité de la population.
Ils nous aident à déchiffrer nos idéogrammes
et nous guident sur la bonne route, ils sont tous fiers de sortir
le "Hello' appris à l'école et nous arrêtent
pour nous parler alors que l'on ne comprend rien. Ce qui est
marrant lorsqu'on ne comprend pas c'est qu'on rigole, alors
eux rigolent aussi et du coup nous passons notre journée
à rire... Et eux aussi, on ne compte plus le nombre de
chauffeurs de bus ou taxi brousse écroulés de
rire lorsqu'ils nous voient passer. Les enfants sont adorables,
curieux et sans aucune agressivité.
Il faut dire que nous sommes dans une partie peu touristique
de la Chine et même lorsque nous ne sommes pas en vélo,
les gens se retournent et ont l'air éberlués de
nous voir dans leur ville. A part les militaires, tout le monde
rigole dans ce pays.
Au marché, personne n'essaie de nous arnaquer, les gens
qui parlent anglais nous font un petit lexique, lorsqu'on s'arrête
les gens viennent observer notre remorque et notre vélo
et veulent l'essayer...
La Chine a un énorme réseau routier et souvent
de bonne qualité, nous pouvons donc prendre des petites
routes et nous enfoncer dans les campagnes peu fréquentées.
Ils mangent de tout !!!
Nous avons l'impression que les
Chinois mangent tout ce qui pousse et tout ce qui vit sur terre.
Une fois nous passons dans un village et nous voyons un chien
se faire rôtir sur un barbecue, une autre fois, on nous
sert une soupe étrange. Dans les marchés, on voit
toutes sortes de choses (sauterelles, poissons, coquillages).
Mais en tout cas c'est bon et avec le bol de riz à côté,
ça passe !
Dans les cybers
Nous avons du mal à trouver
Internet, la connexion est assez lente et les gens viennent
tous derrière nous pour voir ce que nous pouvons bien
faire !
Les enfants rigolent lorsque nous parlons français et
fuient en rigolant lorsque nous essayons de leur parler chinois.
Avec les adolescents, nous discutons via traducteur informatique
interposé et nous rigolons bien. Souvent, ils nous disent
que nous sommes les premiers Européens qu'ils voient
dans la ville.
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