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Le désert rouge
Nous entamons donc notre traversée
de l'Australie du Sud. La majorité des Australiens habite
sur la côte, ce qui laisse un territoire immense inhabité
et hostile.
Oui, on peut dire que notre traversée du continent austral
fut dure...
Après de nombreux kilomètres, de ligne droite sous
un soleil de plomb, le bitume s'arrête laissant place à
une piste rouge, sableuse et en tôle ondulée. Nous
peinons à avancer et devons souvent pousser le vélo.
D'autant plus que les mouches ont refait leur apparition (Nous ne
comprenons toujours pas pourquoi ces bêtes s'obstinent à
vivre dans le désert !). Bref avec notre lente progression,
elles se font un plaisir de nous suivre et de nous asticoter le
visage, provoquant chez nous des crises de folies !
Le désert est aussi un moment intense, avec ce calme qui
nous entoure et ces couleurs magnifiques. Le soir nous montons vite
notre tente pour éviter que des gentilles créatures
australiennes viennent nous rendre visite.
Le matin, nous avons souvent la chance d'apercevoir un groupe de
kangourous, mais nous en voyons aussi beaucoup de morts sur la route.
Le convoi
Un jour, nous rencontrons un convoi
de 4x4 d'Australiens en vacances. Nous voyant extenués sur
la piste, on leur demande s'ils peuvent nous amener jusqu'à
la route goudronnée. Kay et Barry n'hésitent pas et
bien qu'ils n'aient pas beaucoup de place, accrochent FLB à
l'arrière de leur caravane 4x4 et placent la remorque à
l'intérieur.
Heureusement qu'ils étaient là, car nos provisions
étaient un peu limites.
Sur la route australienne
Nous retrouvons donc de la bonne
route bien dure. Par contre le désert est toujours aussi
présent et les villages (ou plutôt stations services
entourées de 2 maisons) sont distants de 150km en moyenne.
Lorsque nous nous arrêtons pour nous rafraîchir, de
nombreuses personnes viennent nous parler et discuter avec nous.
On retrouve un peu l'ambiance de l'Argentine.
Sur la route, il y a toujours autant de bruits étranges
et d'oiseaux inconnus. Une fois un kangourou qui faisait la sieste
au bord de la route détale à toute vitesse en nous
voyant arriver !
Eau non potable ?
Lorsque l'on s'arrête dans
les villages pour faire provision d'eau, on prend toujours l'eau
du robinet... On apprend 3 jours après que cette eau est
en fait l'eau de la Murray river ou autre et qu'elle n'est pas potable.
Pourtant rien ne l'indiquait ! A croire que nos estomacs sont rodés...
Dans la brousse, les gens n'ont pas l'eau courante mais ont un grand
réservoir pour recueillir l'eau de pluie, les périodes
de sécheresse sont donc bien problématiques pour eux.
La journée de la soif
Aujourd'hui, nous avons une étape
de 100 km. Nous prenons donc nos précautions en préparant
des réserves d'eau, notre outre de 10 litres remplie au 3/4,
2 bouteilles de Shcweppes de 1litre25 et nos 4 bidons.
La route est très difficile avec un vent chaud et extrêmement
sec qui nous arrive de côté et nous dessèche
la gorge et les lèvres. De plus il fait environ 37 degrés
C. Au bout de 60 km nous avons presque tout bu alors qu'en plus
une dame s'est arrêtée pour nous redonner une bouteille
d'eau fraîche.
A 20km de l'arrivée, nous arrêtons une voiture dans
l'autre sens pour lui demander de l'eau. L'homme n'en a pas mais
nous dit qu'il retourne dare-dare à la ville nous en chercher
et qu'il sera là dans 10 mn. Il tient parole et revient tout
souriant avec deux grosses bouteilles d'eau fraîche.
Nous n'avions jamais autant bu de tout notre voyage, normalement
c'est la quantité d'eau que nous utilisons en 2 jours, bivouac
compris.
Comme quoi, nous aurons toujours des surprises.
Le pays des extrêmes
Le lendemain, nous nous préparons
et remplissons notre remorque de bouteilles. C'était oublier
que l'Australie est un pays d'extrêmes...
Ce jour là le vent a changé de sens (mais toujours
de côté), il est glacial et nous avons aussi le droit
à des averses, la température a baissé énormément.
C'est vraiment fou. Bref nous buvons à peine nos 4 bidons
!!!!
Le jour d'après, nous aurons enfin le vent dans le dos, il
ne faut jamais désespérer.
Le deuxième trou
C'est donc en Australie, que nous
aurons eu notre deuxième crevaison. Cette fois ci nous tenons
le coupable : une épine inconnue de 2 cm de long et dure
comme du métal. C'est le pneu arrière, et il nous
faut le changer en plein soleil, entourés de mouches. Mais
bon, deux crevaisons en 10000 km, nous sommes vernis.
Quand un tandem rencontre un tandem...
De retour à un climat plus
propice, nous changeons d'état et en même temps d'heure.
Eh oui toute l'Australie ne vit pas sur le même fuseau horaire.
Nous rencontrons un couple allemand en vacances en tandem en Australie.
Ils arrivent 2 minutes après nous à l'endroit où
nous nous sommes installés pour camper, coïncidence
???
Bref quand un tandem rencontre un autre tandem de quoi parlons nous
? des routes, de notre remorque (toujours du succès) et du
matériel.
Adélaïde
En
approchant d'Adélaïde, la végétation se
densifie. Nous pédalons désormais dans de grandes
forêts d'eucalyptus, avec des vignobles un peu partout. D'un
coup nous sortons de la forêt et tombons dans une ville de
plus d'1 million d'habitants ! C'est çà l'Australie
: L'océan, une métropole, le bush, l"outback, le bush,
de nouveau une métropole et l'océan. Nous sommes accueillis
par Emmanuelle et Michel qui ont de beaux colis pour nous :
Des pneus neufs, de nouveaux plateaux, une nouvelle chaîne
et des nouveaux pignons. Eh oui, nous avons plus de 10000 km et
changeons la garde robe de Fends La Bise.
Au programme donc pour les prochains jours : Entretien du tandem,
Exploration de Kangaroo island (île au large d'Adélaïde
pleine de kangourous, de koalas, de phoques et autres), visite d'une
école primaire et du centre d'exportation de colis aux personnes
sinistrées du tsunami asiatique.
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