Argentine : Buenos Aires, la pampa et ... le vent
 
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Arrivée à l’aéroport de Buenos Aires
Après une courte nuit dans l’avion, nous débarquons avec 4 heures de décalage horaire dans la capitale argentine. Les formalités accomplies, nous attendons avec inquiétude l’arrivée de Fends La Bise... Super, on entend au loin les bagagistes s’amuser avec le klaxon du tandem ! Nous retrouvons tout notre matériel en 2 temps 3 mouvements. On remonte le tout en plein coeur de l’aéroport, tous les gardes de sécurité argentins viennent nous voir pour regarder notre monture, ils sont très curieux, nous posent plein de questions, rigolent entre eux et nous félicitent. Ils veulent qu’on leur explique exactement par où on va passer, bref l’accueil est vraiment super.
Premières impressions
Sortis de l’aéroport, la chaleur nous tombe dessus. Ici nous sommes en plein été austral et à Buenos Aires il fait 35 degrés. Mais bon avec l’Afrique nous sommes finalement bien habitués. La nuit nous cherchons en vain la Grande Ourse qui a été remplacée par la Croix du Sud. Nous retrouvons l’herbe bien verte de la pampa, des grands arbres, bref beaucoup de chocs entre la brousse du Sénégal, le froid de notre escale à Madrid et ici.
L’aéroport se trouve à 35 km de la ville, sur la route toutes les voitures nous font des signes, les policiers nous disent que non, il n’y a pas de problème pour prendre le périphérique en vélo. Alors hop c’est parti pour pénétrer dans cette mégalopole de plus de 13 millions d’habitants, ici les rues sont super larges donc il y a de la place pour nous. Souvent les taxis s’arrêtent pour nous demander d’où nous venons, les chauffeurs de bus nous font des grands signes, bref les Argentins sont très chaleureux.


       
Nouvel An dans une famille argentine
Daniela une amie d’une amie française (Merci à tous nos amis qui connaissent du monde dans le monde) se charge de nous faire visiter sa ville. Elle veut que nous restions 1 mois à visiter avec elle, car elle nous dit que c’est le temps qu’il faut pour connaître la ville... Elle nous fait découvrir l’avenue la plus large du monde, le tango dans les rues, la bonne viande argentine. Nous passons le Nouvel An avec sa famille, nous sommes accueillis comme des rois et regagnons tous les kilos perdus en Afrique.

Nous sommes suivis
Un de nos amis, Dany, est venu nous retrouver en Argentine pour le Nouvel An et pour nous suivre en vélo pour quelques temps, il nous donne aussi des nouvelles de tous nos copains. Pauvre Dany, déjà qu’il déteste le vélo, il va devoir nous suivre pour passer du temps avec nous. D'abord il faut lui dégoter un vélo, la tante de Daniela lui en prête un, mais le vélo n’est pas de toute première qualité, on a même du mal à le régler, Pauvre Dany il va souffrir !!!

Le vent argentin ne rigole pas
En effet, Dany qui n’aimait pas le vélo ne remontera jamais dessus... Dans la pampa, le vent argentin se déchaîne, il souffle à 80/90 km/h nous contraignant à faire 20 km en une journée !!! On pensait connaître le vent, mais le vent du Sahara, à côté, c’est le la gnognote. Bref, Dany déprime et nous aussi... il arrive à se faire prendre en stop par la police argentine, mais quand il nous double nous ne le voyons pas. Alors après l’avoir attendu pendant une heure, on fait demi tour car on s’inquiète, mais évidemment les voitures dans l’autre sens ne l’ont pas vu... On se retape donc le vent en face pour finalement le retrouver à draguer les Argentines d’un office du tourisme. Le vélo n’est décidément pas fait pour lui...
Surtout que le retour de Dany ne sera pas de tout repos… Il voulait partager notre expérience pour le meilleur et pour le pire… c’était surtout pour le pire.


   
Perdus dans la pampa
Après ces dernières semaines de rencontres et de retrouvailles, c’est dur de se retrouver de nouveau seuls. Surtout que l’Argentine c’est vraiment un désert, nous pouvons ne croiser aucune habitation pendant 150 Kms, et puis ce maudit vent qui ne décolère jamais…
Nous retiendrons que les Argentins ne sont pas les champions des cartes routières… Nous avons 3 cartes différentes et aucune n’indique les mêmes informations. Le problème ici, c’est que les routes sont en angle droit donc lorsque l’on veut aller en diagonale, on est obligé de couper… C’est ce qu’indiquaient nos cartes, pourtant après 20km d’une piste sans fin (piste qui est censée être une route secondaire), nous croisons un 4x4 qui nous dit que c’est un cul de sac et que la route que l’on veut prendre n’est pas du tout là… On enrage!!! Surtout qu’il faut retourner à la ville de ce matin car nous n’avons pas assez de vivres… Heureusement les gentils Argentins acceptent de nous ramener à la ville sur leur Chevrolet des années 50, pourtant ils étaient déjà bien chargés… Nous chargeons donc Fends La Bise et la remorque sur une bétonneuse pleine d’outils… Mais le voyage sur le toit de la camionnette valait le coup, nous avons même pu voir une autruche courir dans la pampa !!!


   
Chute sur la piste en Patagonie
Bref après ces différentes péripéties et une nuit de repos nous trouvons finalement la bonne route, en fait, il s’agit encore d’une piste et celle-ci n’est plus utilisée depuis un bon moment semble t-il… Elle est couverte de terre molle et de gros cailloux, en plus il y a deux ou trois côtes à plus de 12% alors on est obligé de mettre pied a terre plusieurs fois à cause de la roue arrière qui patine… Par contre les paysages sont superbes et nous nous sentons vraiment seuls au monde, au loin nous distinguons le volcan Lanin, qui nous annonce les Andes, toutes proches.
La route est tellement peu pratiquée que quelquefois elle est fermée par un cadenas !!! Bref, nous pensions pouvoir profiter de la descente, mais alors que nous nous engageons et prenons un peu de vitesse, Matthieu distingue une plaque de sable, trop tard, l’embarcation tangue de plus belle, derrière Maud hurle « Freine, Freine, au secours » Mais il est trop tard, Fends La Bise penche à gauche puis à droite et c’est la chute, nous mordons la poussière (littéralement). Nous sommes un peu éberlués mais pensons tous les deux la même chose sans nous le dire : Nous sommes au beau milieu de nulle part avec un vélo en miette… Miracle, Fends La Bise s’en est sorti, et on se demande bien comment avec la fourche à 180 degrés !!! On ne devait pas aller si vite finalement, Maud inspecte tous les recoins, mais ouf le tandem n’a même pas une égratignure, par contre Maud, elle, en a une grosse sur la cuisse. Comme on dit chez nous, plus de peur que de mal, on en tremble encore. Après cette chute, nous ne profitons même plus des descentes que nous descendons à pieds… Cette piste restera dans nos mémoires comme la piste maudite. A 8 heures du soir, nous trouvons enfin un coin pour camper. Nous aurons quand même vu des lamas !!!


Sur la route argentine
Sur la route on nous fait souvent des signes, par contre il faut bien se garer lorsque nous voyons un bus arriver derrière nous… Le soir, nous nous arrêtons camper dans des villages aux allures de Western avec les routiers qui font des barbecues géants en écoutant Elvis !
Les gens sont très curieux de notre tandem et très chaleureux, ils veulent faire la conversation même si ils voient que nous ne parlons pas espagnol (notre article de journal de Gibraltar nous sert d’ailleurs très souvent à expliquer notre voyage). On nous offre du maté (la boisson nationale), des empanadas (de délicieux feuilletés locaux). Les gens veulent tous prendre une photo avec nous et nous disent tous en partant : « Suerte !!! » (Bonne chance). Bref, on a vraiment un super contact avec les Argentins.
L’Argentine ce n'est pas si facile…
Nous voici donc en Patagonie, nous pensions être des cracks du vélo après la traversé du Sahara, mais l’Argentine c’est le niveau au dessus, comme quoi il faut rester humble face à la route… Heureusement nous mangeons très bien (autre chose que de la Vache qui rit ;)).
Un matin après un bivouac, Matthieu remettant sa chaussure : « Tiens je sens comme un caillou au fond », il la renverse et là une mini mygale en sort… Brrrrr… Pourtant sa maman lui avait bien dit de vérifier ses chaussures tous les matins…
Mais la Patagonie c’est aussi : des paysages à couper le souffle, impressionnants car il n’y a personne, des parcelles de terrain si grandes qu’on ne voit pas l’autre bout de la barrière, des volcans, des lamas, du vent, des troupeaux de vaches tellement éparpillées qu’on n’en voit qu’une par ci par là…
Nous sommes désormais dans la région des lacs et sur notre carte, les villages semblent plus denses, ouf ! mais les côtes aussi, bouh !

   


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